Rando au Puy de Sancy, Auvergne
- Judith Bracke
- 10 mars 2020
- 4 min de lecture

Aujourd'hui, je vous emmène en Auvergne, au point culminant du massif central, pour découvrir l'un des plus beaux panoramas qu'il m'ait été donné de contempler en randonnant.
Je vous présente le Puy du Sancy qui surplombe du haut de ses 1.885 mètres les volcans avoisinants, formant la chaîne des Monts Dore.
Nous l'avons parcouru à 4 ou 5 reprises, en empruntant à chaque fois des itinéraires différents, et nous avons ressenti ces mêmes sensations intenses...
Beauté primitive des sommets déchiquetés que la nature à marié à la rondeur des volcans voisins, griffes rocheuses qui déchirent le tapis d'herbes et de mousse, pentes vertigineuses et sentiers perchés se déroulant sur les crêtes...
Ici tout est immense, farouche, sauvage et contrasté. La nature se bat pour subsister. Le moindre brin d'herbe, la moindre fleur sont une victoire sur les éléments. C'est donc en été et par ciel dégagé que les conditions les plus propices sont réunies pour découvrir ce site privilégié. Inutile de vous dire que de bonnes chaussures de marche sont indispensables, de même que la casquette et un pull ou une polaire pour palier aux changements climatiques assez fréquents en montagne. Sans oublier une carte IGN ;-))
Le Puy de Sancy par le Capuçin
Comme souvent, nous recherchons sur Visorando nos parcours. Le site est complet et les commentaires d'autres randonneurs nous aiguillent bien dans nos choix.
Voici le lien de cette randonnée : https://www.visorando.com/randonnee-le-capucin-les-puys-de-cliergue-et-du-re/
Celle-ci n'est pas particulièrement difficile, techniquement parlant. Toutefois, comme toutes les marches faites sur le Sancy, les côtes peuvent s'avérer pénibles de par leur longueur. La fatigue s'installe au bout d'une heure ou deux. Heureusement, les arrêts récup' sont des récompenses largement à la hauteur de l'effort fourni !
Passer par le Capuçin vous permet d'emprunter le chemin des Crêtes qui mène au sommet du Sancy. C'est probablement le plus bel itinéraire pour embrasser la magnifique vue à 360° bien avant d'arriver au sommet. Je ne vous cache pas que "tout se passe en haut". Le retour par la vallée n'offre (pour nous) que peu d'intérêt, si ce n'est un peu d'endurance pour les muscles des jambes. Le temps de se remémorer ces images magnifiques et de réfléchir à notre prochain itinéraire !
Le Sancy par le Val de Courre
Ici, on attaque le Sancy par la station du Mont Dore en traversant un joli vallon qui abrite à la belle saison un troupeau de Salers.
Ensuite, la côte vers le col est plus raide. J'ai besoin de reprendre mon souffle assez régulièrement car l'effort est intense. Comme souvent, le loup crapahute dans les rochers en m'attendant, ravi de pouvoir escalader en pleine nature... Moi, je reste en bas et prends les photos.
En démarrant assez tôt dans la journée, le sentier n'est pas encore trop fréquenté et la montée jusqu'au col s'avère finalement plus rapide que je ne l'avais imaginé. De là, nous optons pour le sommet et bifurquons vers la gauche. Le sentier est étroit et escalade quelques rochers avant de débouler sur une plate-forme qui annonce notre point de chute.
C'est aussi l'arrivée du téléphérique qui déverse depuis la station un flot continuel de touristes qui ne se sentent pas de faire la côte à pieds... Qui sait, peut-être qu'un jour nous serons bien contents de l'utiliser ! Du coup, nous voici environnés de familles complètes, parents, enfants, grands-parents et même toutous. Il y a une telle dissonance avec le calme et la quiétude de l'heure précédente que nous prenons nos jambes à notre cou et redescendons vers la station prématurément. Et dans la précipitation, nous nous trompons de chemin. Nous voici donc sur la piste de ski bien caillouteuse qui nous laissera avec un mal de genoux et aux chevilles considérable.
Mais la douleur est bien vite oubliée car s'annonce maintenant la récompense après l'effort. La Bourboule nous attend, jolie petite ville thermale qui se laisse agréablement visiter. Quelques beaux bâtiments du début du XXème nous rappellent Ostende ou Spa, autres villes d'eau de notre Belgique lointaine.
Et voici la terrasse de mon glacier préféré. Dame blanche ou sorbet ? Ce sera une dame blanche, avec chocolat chaud et chantilly. Une pure merveille...
On revient quand mon amour ?
Le Sancy par Chastreix
Voici une variante qui a l'avantage d'être peu fréquentée dans sa première partie. La station de Chastreix est quasi-déserte en été. Nous nous garons sur l'un des parkings et traversons la réserve naturelle de Chastreix-Sancy, parsemée de jolies vaches paisibles. Sur l'autre versant de la colline, quelques cavaliers partent en exploration. Pour un moment, je les envie et aimerais être à leur place. Découvrir la montagne à cheval doit être un pur bonheur...
Le paysage est superbe et nous rappelle à nouveau les steppes de Mongolie. Personne en vue. Nous sommes parfaitement et remarquablement seuls au monde.
Le sentier se perd peu à peu dans les herbes et nous décidons d'improviser. A vue de nez, le sommet du Sancy est à droite, alors allons à droite !
Marcher hors des sentiers battus dans cette espèce de lande n'est pas aisé. Les mottes de terre et les touffes d'herbe nous cachent les trous dans le sol et la côte s'accentue en même temps que la fatigue. Belle occasion pour moi de ronchonner un peu...
Mais voici que nous rejoignons un sentier caché jusqu'alors à nos yeux. Il s'agit du chemin des crêtes venant du Capuçin ! Magnifique itinéraire que nous reprenons avec plaisir. Au col, nous descendons cette fois par la droite et pique-niquons avec une vue grandiose sur le Puy Gros. On ne l'a pas encore fait celui-là...
Ensuite, nous cheminons vers la station de Chastreix par un sentier esseulé. Que j'aime cette sensation de solitude et la béatitude que nous ressentons en contemplant ces magnifiques scènes que nous offre Mère Nature !
Vous devinez la suite ? C'est l'heure de la petite glace à la Bourboule...
Journée parfaite ! Je suis heureuse...
C'est parfaitement magnifique, grandiose. Moi aussi j'apprécie cette solitude des hauts plateaux. Le rapprochement avec les steppes de Mongolie est parlant. Et toujours bien sûr une superbe narration. Merci Judith 💞