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Rando à Castelnau de Lévis

  • Photo du rédacteur: Judith Bracke
    Judith Bracke
  • 6 mars 2020
  • 3 min de lecture

Voilà, je suis prête !

Je trépigne tandis que le loup finit de préparer le sac à dos. Gourde, biscuits, pommes, lotion solaire, appareil photo... Oui oui, tout est là, on peut partir. Moi je m'occupe de la carte et de l'itinéraire.

C'est notre première rando depuis que nous nous sommes installés dans le Tarn en août dernier. Nous sommes mi-septembre et nous pouvons enfin envisager de vadrouiller sous le soleil. Pour cette première, nous avons choisi une petite marche facile à mi-chemin entre notre village et Albi, avec en point d'orgue la visite du château de Castelnau de Lévis.

Pas de difficultés particulières donc nous pouvons rester en sandales de rando. Tant mieux. Il fait encore relativement chaud et mes petits pieds n'aiment pas trop rester enfermés l'été.


Un petit-quart d'heure plus tard, nous nous garons derrière la mairie de Castelnau, comme indiqué sur la carte.

C'est parti pour deux heures de marche. On traverse la route, l'église en pierre se laisse admirer quelques instants. Je reconnais une maison en vente sur un site immobilier et qui m'avait interpellée. C'est donc ici qu'elle se trouve... Je préfère la nôtre.

On monte vers le cimetière et on continue sur le sentier herbeux. Après 10 minutes de côte assez raide, je suis déjà en nage. Nous arrivons en vue du château et je me rends compte que je me suis trompée ! Nous ne sommes pas du tout, mais pas du tout où nous devrions être... Le château, c'est pour la fin. Je tourne la carte dans l'autre sens, suis le tracé avec mon doigt et fini par repérer l'erreur. Le loup est mort de rire, ça commence bien ! Bon prétexte pour grommeler contre la couleur de mes cheveux...


Demi-tour, on redescend en coupant à travers champs (les petits pieds dont question auparavant apprécient très moyennement la terre sèche et les cailloux pointus qui se faufilent sournoisement entre les orteils et sous les talons). Re-râlage...

Heureusement, mes sautes d'humeur ne durent jamais longtemps.


Nous rejoignons un sol civilisé, c'est-à-dire une petite route goudronnée, et pouvons reprendre notre route. Derrière nous, au loin, nous distinguons la cathédrale d'Albi, édifiée telle une nef de briques dominant de sa splendeur la plaine du Tarn.

Zut, on a oublié d'emporter les jumelles...



L'itinéraire nous fait traverser des hameaux de maisons endormies sous le soleil. Nous découvrons avec curiosité les végétaux qui ornent les jardins. Il y a des palmiers partout, j'adore ça !!! On habite dans le sud mon amour, c'est chez nous à présent...


Le souvenir de notre Belgique natale s'effiloche chaque jour un peu plus...

Nous avons planté nos racines ici et nous nous y sentons bien.


Comme c'est notre première rando dans un paysage que nous connaissons encore assez mal, nous sommes curieux de tout : l'architecture et l'orientation des maisons, la couleur des pierres, les matériaux de construction. Nous nous rendons compte que beaucoup de terrasses sont installées au nord, pour être à l'abri d'un soleil parfois trop intense. Cela donne à réfléchir.


Nous quittons à présent le macadam pour un joli sentier qui nous fait profiter un peu plus de la nature environnante. Nous longeons ou traversons des champs de millet, des vignobles, des terrains labourés, des bosquets d'arbres. La terre est dure et très sèche, l'herbe craque sous nos pieds. Nous sommes loin des prés d'herbe grasse de notre Bourgogne d'adoption. Nos chevaux auraient été malheureux ici... Donc pas de regrets de ce changement de vie.

La tour du château de Castelnau se rapproche un peu plus à chaque pas tandis qu'un affreux mal de ventre me gâche le plaisir de la marche. Est-ce que ce sont les raisins noirs et sucrés grappillés sur un cep qui me font payer ma gourmandise ? Le loup n'a rien, lui, et pourtant il en a mangé plus que moi ! Je ne dis plus un mot et me concentre sur chaque pas qui me rapproche de la voiture, puis de la maison, puis du canapé sur lequel je pourrai agoniser en me lamentant sur mon triste sort...


Devant le château, j'hésite. J'aimerais le visiter mais la table de pique-nique installée un peu plus loin à l'ombre des arbres me tente plus. Je m'allonge sur le banc tandis que le loup part explorer les vieilles pierres en prenant tout son temps. Quelle ingratitude pour mon état pitoyable...


Enfin le voilà de retour, enthousiaste de sa visite qu'il me décrit avec mille détails.

Ce château, c'était la cerise sur le gâteau à la fin de la balade et j'ai tout loupé !

Il ne me reste plus qu'à contempler avec vous les photos qu'il a prises en espérant le visiter un jour prochain...




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